Curréndum. En courant. At a run

Garmin a eu la bonne idée de ne pas garder en ligne la page de résolution de l'incident de fin janvier !

Alors voilà comment faire un FACTORY RESET :

• Appuyez et maintenez le bouton d'alimentation jusqu'à ce que la montre s'éteigne.
• Maintenez enfoncés les boutons Start/Stop et Back.
• Allumez la montre tout en maintenant les boutons enfoncés.
• Relâchez Start/Stop après le premier bip.
• Relâchez Back après le second bip.

La montre devrait redémarrer et afficher l'écran de configuration. Sélectionnez votre langue et associez votre montre à votre téléphone, puis configurez les fonctionnalités telles que Garmin Wallet et Connect IQ.

Evidemment, cette opération entraine la perte de la plus grosse partie des personnalisations... et on récupère souvent une version du logiciel de la montre qui est obsolète !

Toujours pas de miracle, GARMIN applique encore un fois un algorithme à des données cardiaques : le statut d'entraînement change en fonction de la charge d'entraînement précise (qu'on a déjà introduit précédemment), de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) et de la VO₂ maximale. Il est classé dans les catégories suivantes :

Voilà ce que ça donne :

Il faut savoir que ce statut n'évolue pas au cours de la journée, contrairement à la préparation à l'entrainement (qui se met à jour après chaque étape importante, repos ou exercice) ou encore la charge. Concernant cette dernière, on va distinguée la charge aigüe (à court terme) et la charge chronique (à long terme) et GARMIN va attribuer une "remarque" (basse, optimale ou élevée) en fonction de la condition physique et de l'historique des entrainements.

L'idée est bien évidemment de maintenir la charge aigüe dans la plage optimale et pour cela il faut "doser" l'effort : dans mon cas, ici, pour faire remonter la courbe, il faut que je fasse plus d'activité d'aérobie élevée - par exemple une session à vélo où je pédale beaucoup. C'est ce qui l'avait fait remonter la fois précédente...

En référence à mon article précédent... et le lien de la vidéo ci-dessus !

Aujourd'hui il m'est arrivé une histoire incroyable : ma nouvelle montre, Forerunner 955, mise en service le 30/11/2024, s'est arrêtée et a refusé de redémarrer : le triangle bleu s'est installé sur l'écran de démarrage...

J'ai appelé le support de Garmin, qui m'a dit que c'était effectivement incroyable - et me propose à 9h16 un échange standard. Toutefois, à 9h24, je reçois un autre mail, m'indiquant : "Veuillez ne pas tenir compte de la procédure de SAV, la panne que vous rencontrez touche plusieurs clients depuis ce matin. Le problème a été remonté, veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. Merci d’avoir contacté GARMIN France. Nous restons à votre disposition pour de plus amples renseignements et vous remercions pour l’intérêt que vous portez à nos produits."

Moi, là, je ne comprends plus rien : la montre ne va quand même pas se rallumer toute seule, ou bien ? Je profite de ma pause de midi pour me trouver un Forerunner 55 en remplacement...

Ce soir, je prends la peine de regarder tout ça de plus près : GARMIN a maintenant une page sur cet incident et recommande de faire un FACTORY RESET pour la série des Forerunner. Je tente donc ça et je dois avouer que je fais plusieurs tentatives, infructueuses. Je finis toutefois avec difficultés par arriver à ce que le reboot aille jusqu'au bout : je découvre que GARMIN propose de restaurer des versions de sauvegarde (une distante, puis une locale), ce qui fait qu'au final, j'ai du mal à voir si j'ai pu tout récupérer ou pas... Je dirais quand même bien NON, car chargée à 100% elle n'affiche que 14 jours d'autonomie.

Bref, ce genre d'incident me rend fou : d'abord, cela prouve que GARMIN a bien de problèmes de qualité et de fiabilité, ensuite, j'ai clairement perdu du temps et de l'argent, enfin, la durée de vie de ma montre s'est probablement prématurément réduite suite à cet incident !

J'ai fait une sortie cette semaine pour tester les options de navigation de ma nouvelle montre : j'avais déjà vu le comportement de "retour au départ", qui guide sur la carto embarquée sur la montre un trajet de retour au point de départ en indiquant également le relief en cours de route, la distance et le temps estimé : vraiment top !

Dans un premier temps, je suis donc allé dans l'application mobile Garmin, dans Entrainements et planification, Parcours, Créer un nouveau parcours - et là j'ai indiqué Course à pied, automatique, distance = 8km, direction aléatoire et Garmin m'a généré le parcours ci dessous, que j'ai ensuite envoyé sur la montre.

Sur la montre, une fois l'écran Course à pied prêt, ouvrir le menu (appui long sur le bouton du milieu à gauche), aller dans navigation, puis parcours et choisir le parcours reçu de l'application.

Là où ça se gâte, c'est le temps de chargement du parcours dans la carto de la montre : c'est long (plusieurs minutes) : il faut donc impérativement savoir par où partir.

Ensuite, c'est plutôt sympa : Garmin m'a proposé un parcours intéressant, visiblement pratiqué par d'autres runners et il y a des alertes, y compris sonores, à chaque changement de direction et pour confirmer qu'on est sur le bon chemin.

Enfin, j'ai pris la liberté de voir comment ça allait se passer si je quittais l'itinéraire : je l'ai tenté à 2 reprises, avec plus ou moins de bonheur : si la première fois je suis arrivé à revenir sur le parcours, cela n'a pas été le cas la seconde fois... Il faudra que je retente ça, pour voir si je peux faire mieux...

Puisque la montre me propose maintenant la puissance de course au poignet, sans autre capteur, il est temps de découvrir ce concept. Quand on court sur le plat, l'allure est suffisante pour viser un objectif de course, et je rappelle que l'allure est fonction de la cadence et de la longueur de foulée, ce qui est déjà dans les dynamiques de course classiques.

En course à pied, l'énergie utilisée pour se déplacer est dépensée sur 3 plans : horizontal (pour avancer), vertical (les 2 pieds décollent du sol pendant la foulée) et latéral (balancier et virages) - et dépend aussi de la résistance du sol (sable ou neige vs. route par exemple) ou du dénivelé. La puissance est donc une estimation issue d'un algorithme propre à chaque marque - on ne peut donc pas faire de comparatifs ! Cette estimation permet de mieux gérer sa course et s'exprime en Watts (W).

La fonction de puissance développée par GARMIN exploite des métriques telles que l'allure, l'oscillation verticale, la pente (le dénivelé)...

Pour que cela fonctionne, il faut déterminer, pour pour la FC, une valeur max, dénommée FTP (Functional threshold power). Pour trouver cette valeur, courrez 20 minutes à fond sur une piste d'athlétisme et prenez 95% de la puissance enregistrée. Ou encore courrez 45 minutes et prenez cette valeur moyenne. Pour ma part, j'ai, dans un premier temps, retenu (et saisi sur ma montre) 255. Car ce qu'il faut savoir, c'est que la puissance max évolue et qu'il faut donc la recalculer régulièrement.

A titre d'exemple, la course du jour ressort à une moyenne de 291, pour une moyenne sur les 8 derniers entrainement de 254.  C'est plutôt une bonne course ! Ce qui est sympa, c'est qu'on  peut suivre la puissance en temps réel quand on court : j'ai ajouté un écran avec 4 cadrans (tableau de puissance avec puissance instantanée, puissance moyenne, puissance dernier circuit et zone de puissance).

Forcément, avec une nouvelle montre, je suis noyé sous les nouvelles métriques concernant ma santé et mon aptitude à faire du sport... Regardons ça de plus près au travers de cet extrait "choisi" :

• la fréquence cardiaque (FC) : c'est la base, il faut que la montre soit placée correctement sur le poignet, suffisamment haut. Il est pour moi indispensable de relever la FC 24/24. Il faut aussi penser à régler la fréquence cardiaque max (FCM) pour avoir un relevé correct dans les zones. Depuis les travaux de Gellish et coll. (2007), on peut la calculer sur l'une des 2 formules suivantes : FCM = 207 – 0,7 x âge ou FCM = 192 – 0,007 x âge². C'est à partir de la FC (ou plutôt de la VFC - variabilité de la fréquence cardiaque) que Garmin calcule plein d'autres paramètres, comme le stress
  
• l'oxymètre de pouls : c'est un truc que j'ai découvert quand j'avais le COVID... la mesure au poignet de la montre n'est évidemment pas aussi précise que la mesure au doigt (de facto, elle est INFÉRIEURE), mais c'est un paramètre intéressant : en dessous d'une moyenne journalière de 90%, on peut commencer à se poser des questions
  
• le sommeil : outre la durée (au moins 7h conseillées), ma montre mesure l'intensité (profond, léger, paradoxal, éveillé) et traduit ça dans un score
  
• la body battery : il s'agit d'un algorithme uniquement disponible dans le monde GARMIN. C'est la jauge d'énergie du corps et une valeur élevée est idéale en début de journée - elle se calcule en tenant compte de la VFC, des efforts, du sommeil et des activités
  
• la charge d'entrainement : GARMIN calcule à partir des données de FC pendant l'entrainement, la consommation "excessive" d'oxygène post-exercice (EPOC)
  
• la préparation à l'entrainement : là encore, il s'agit d'un score (en %). Pour faire simple, il tient compte du sommeil de la nuit précédente et du temps de récupération du précédent entrainement - ainsi que, dans une moindre mesure, des tendances de la charge d'entrainement, de la VFC, des derniers niveaux de stress et d'un historique de sommeil plus long
• le statut d'entrainement : il est fonction de la charge d'entrainement, de la VFC et de la VO₂max - il traduit une tendance de l'ensemble des données listées ci dessus

Alors, peut on croise à la "justesse" de tous ces algorithmes ? On voit bien que les données en entrées sont peu nombreuses (et peut être également plus ou moins fiables) et donc les valeurs instantanées sont à prendre avec prudence. Néanmoins, elles peuvent révéler un (gros) souci et permettent de dégager des tendances (à la hausse ou à la baisse) de la forme... Il faut donc juste savoir prendre la "bonne" distance par rapport aux chiffres et écouter son corps.

Sur les forums, j'ai trouvé des avis indiquant une autonomie d'environ 5 à 6 jours pour un usage avec activités, pour ensuite 2h de charge complète.

Je peux globalement confirmer ça :

• j'ai sorti la montre de son emballage samedi 30 novembre, avec autour de 90% de batterie - j'ai fait une première charge complète jeudi 5 matin (batterie tombée à 9%)
• puis une le 10
• enfin une le 15
  

Toutefois, cela dépend des options de la "smart"watch et donc, après la première charge, j'ai regardé les critères pris en compte par Garmin dans le cadre de la gestion de l'alimentation - et surtout des économies d'énergies.

Options de GPS

• Garmin offre plusieurs choix et on peut déjà en choisir un par défaut. En paramètre d'usine, c'est Tous les systèmes. Ici, j'ai opté pour GPS uniquement.
• Pour l'activité course à pied, j'ai ensuite choisi Sélection automatique pour conserver la meilleure précision et bénéficier de la navigation sur la carte.
  
• Pour l'activité vélo, je suis moins regardant sur l'exactitude du tracé - là, j'ai activé UltraTrac. Et c'est pas un bon choix, je suis finalement revenu à mon option par défaut
  

Bien sûr, ce sont des paramétrages au doigt mouillé, ne me demandez pas quel est réellement l'impact sur l'autonomie !

Mode sommeil

Le mode sommeil est l'endroit où l'on, peut faire le plus d'économies d'énergie - et là, Garmin les chiffre en jours. Néanmoins, il faut faire attention, car si on se prive de tout la nuit, on ne va pas avoir d'analyse de sommeil, par exemple !

• Calendrier permet de définir les heures de sommeil de chaque nuit : il faut au moins "poser" 7 heures par nuit
• Cadran de montre = sommeil, luminosité = 10%, temporisation très courte : c'est sûr que quand je dors, je ne regarde pas la montre - donc si on a posé intelligemment les heures de sommeil dans le calendrier, c'est efficace
• Économie d'énergie = activé - là, j'ai désactivé quasi tout (téléphone, wifi, oxymètre, ...) sauf la FC au poignet. Et Garmin me dit que si je désactivais la FC la nuit, je gagnerai 6 jours d'autonomie ! Pour l'oxymètre, j'en ai ainsi gagné 4...